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en conscience et plus particulièrement l' Astrologie Transpers-
sonnelle proposée par Dane Rudhyar.
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14 février 2006 2 14 /02 /février /2006 19:43
Dane Rudhyar est né le 23 mars 1895 à Paris, de parents français d'origine normande et celtique.
 Il s'appelait alors Daniel Chennevière.Très jeune, il est frappé par une maladie très sérieuse,
qui, comme il en convient, «le force à développer son esprit >>. Après des études de philosophie à la Sorbonne,
ce jeune intellectuel, profondément intéressé par Berg-son et Nietzsche, s'initie à la composition musicale et
écrit un opuscule sur Claude Debussy à la demande de l'éditeur Durand à Paris. En 1916, il part pour les États-Unis
à la recherche d'un Nouveau Monde qui lui semble un terrain nécessaire pour l'oeuvre future qu'il entrevoit.
A son arrivée à New York, où il se fait remarquer en tant que musicien d'avant-garde, il consacre une grande partie de son temps à l'étude des philosophies orien-tales et ésotériques, et découvre le Zen grâce à un maître japonais. C'est alors qu'il choisit un nom nouveau traduisant sa nouvelle orientation dans l'existence: Rudhyar.
Dérivé du sanskrit (rudra), son patronyme est le symbole d'une action dynamique comparable à l'énergie électrique libérée par l'éclair. Dans les Védas, textes sa-crés de l'Inde, le dieu Rudra est le Destructeur et le Régénérateur. Il représente l'énergie qui préside à toutes les mutations brisant les cadres surannés, symbole de la puissance de la volonté, de la force vitale.
Écrivain, poète, et compositeur (il est l'un des membres fondateurs de la Guilde Internationale des Compositeurs créée, à l'instigation de Varese et Saizedo, à New York en 1922>, Dane Rudhyar est attiré par l'astrologie dès 1920 à la suite de ses études sur la pensée orientale et ésotérique qui l'avaient conduit à la lecture des astrologues anglais Alan Leo et Sepharial. Mais c'est la rencontre de Marc Edmund Jones en 1930 qui joue un rôle décisif. C'est à cette époque qu'il comprend la part importante que l'as-trologie est susceptible de tenir dans le développement d'une nouvelle psychologie. Parallèlement, il découvre l'oeuvre de Carl Gustav Jung. « En 1932 des ouvrages de
J ung traduits en anglais tombèrent entre mes mains. Ils m ouvrirent un champ de pensée nouveau. L'idée me vint de suite d'essayer de produire une synthèse de l'as-trologie traditionnelle et de cette nouvelle "psychologie des profondeurs". »
En 1934, Paul Clancy, fondateur de la revue Américan Astrology, lui permet de faire connaître ses idées en lui ouvrant les colonnes de son magazine (Grant Lévi requit ultérieurement sa collaboration pour la revue Horoscope>.
Et c'est en 1936, à quarante ans passés, que Dane Du-dhyar publie son premier livre intitulé l'Astrologie de la Personnalité. Comme le rapporte l'auteur dans les notes biographiques qu'il a rédigées en français à notre intention, « cet ouvrage fut responsable d'une transformation graduelle, au début fort lente, de l'attitude d'un nombre croissant d'astrologues. L'astrologie allait passer, du moins partiellement, du domaine de là prédiction d'événements extérieurs à celui de l'analyse psychologique du caractère et de la personnalité individuelle».
Comme le reconnaît l'auteur, il s'insérait là dans un processus d'évolution quasi inévitable compte tenu de l'influence sans cesse grandissante de la psychologie sous toutes ses formes. « Ce qui est important, précise Rudhyar, c'est la nature des conceptions psychologiques de base. En France, par exemple, l'interprétation des thèmes de naissance par le célèbre astrologue André Barbault a été nettement influencée par la psychologie freudienne.
Par contre, les idées que j'ai avancées depuis 1933 en Amérique furent colorées au début par les idées plus philosophiques, et en un sens transcendantes, de Carl Jung. Elles subirent aussi l'influence d'Henri Bergson et de Jan Smuts, auteur d'un livre malheureusement peu connu en France, Holism and Evolution. »
La démarche de Dane Rudhyar correspond à un choix délibéré et constitue une prise de position formelle à l'égard des autres courants de l'astrologie moderne, notamment la tendance « statistique » qu'il n'hésite pas à qualifier de « trahison de la pensée astrologique». Pour lui, en effet, l'astrologie « a une valeur profonde juste-
ment parce qu'elle n'est pas asservie aux conceptions et aux classifications de la science matérialiste, et qu'elle peut être considérée comme un antidote contre la grande maladie intellectuelle - le culte de l'analyse et de la quantité - dont souffre notre civilisation occidentale ». Comme il le proclame avec vigueur et conviction « l'as-
trologie, je n'ai jamais cessé de le croire, est une langue symbolique fondée sur l'expérience humaine universelle...». Il s'en explique d'ailleurs fort bien dans le prologue qu'il a tenu à écrire lui-même en français pour cette édition alors qu'il ne pratique plus notre langue depuis de très nombreuses années.
Aujourd'hui auteur de trente-cinq ouvrages tant en astrologie qu'en philosophie, littérature et poésie, compositeur au talent reconnu (en 1978, il a reçu une distinction très officielle de la part de l'Académie Américaine des Arts et des Lettres pour l'ensemble de son oeuvre musicale), peintre émérite de surcroît, Dane Rudhyar jouit
depuis quinze ans d'une grande popularité outre-Atlantique. A quatre~vingt-six ans, opéré de la cataracte et convalescent, il vient de publier un nouvel ouvrage éton-
nant, « L'Astrologie de la Transformation». Il attend maintenant, non sans une vive émotion, les réactions du public français à son oeuvre encore méconnue dans le pays de ses origines.

Gérard Sabian.


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